Les sports atteignent un niveau d'intensité élevée, comme les concours de ring, la course sur piste (
lévriers ), les courses de traîneaux, le pistage, la chasse etc, qui retentit de manière importante sur
l'organisme du chien.
A l'ISMOA grâce à ses plateaux techniques pratiques en France et à l'international, nos élèves se trouvent
en présence de toutes ces possibilités de lésion musculo-squelettiques multiples variant selon le climat,
les sols, les activités pratiquées etc...
Il en résulte l'émergence d'affections pathologiques liées :
- a des traumatismes spécifiques
- à la répétition d'efforts soutenus en conditions parfois difficiles, inducteurs de microtraumatismes
- à un éventuel surentraînement de l'animal
- au stress important imposé à l'organisme, à l'entraînement mais surtout en compétition.
Il nous est apparu utile de regrouper ci-après l'ensemble des événements qui doivent permettre de prévenir
au mieux en plus de l'ostéopathie les accidents traumatiques en cause.
1- Prévention par la sélection génétique
La sélection génétique est sans doute la méthode de prévention la plus efficace dans le travail à long
terme d'un élevage de chiens de sport vis à vis d'un certain nombre d'affections traumatiques
spécifiques.
- Les angulations morphostatiques entre différents segments osseux doivent permettre à l'animal d'avoir un bon équilibre général
A l'ISMOA, nous nous efforçons de former nos élèves à avoir un oeil aguerri face à l'observation aux
différentes allures du chien pour pouvoir avoir un diagnostic le plus précis sans avoir à poser les
mains sur l'animal dans un premier temps.
Ces angulations affectent directement le développement des masses musculaires et par conséquent leur
rendement.
- La conformation des extrémités distales des membres peut également se révéler importante.
- Le comportement psychique du chien est aussi à prendre en compte, l'animal le mieux conformé pouvant se révéler être un fort mauvais sportif pour des raisons purement psychologiques.
2- Prévention par l'entraînement
La prévention des accidents musculaires est surtout conditionnée par un entraînement rigoureux et
progressif, permettant une vascularisation suffisante à l'effort demandé. Au début, il faut toujours
prévoir un échauffement progressif et des étirements systématiques à la fin de l'entraînement, voir de la
physiothérapie.
L'équilibre quantitatif des muscles antagonistes reste un élément préventif capital.
Le développement de l'acuité neuromusculaire contribue à la prévention des problèmes traumatologiques. Du
point de vue de la physiologie de l'effort, l'entraînement est un processus permanent d'adaptation à la
charge de travail. Les stimulis d'entraînement, en tant que perturbateurs de l'homéostasie sont les
moteurs de la transformation et de l'adaptation des systèmes sollicités (système neuromusculaire, système
énergétique).
Le surentraînement peut être causé par l'accroissement trop rapide de la quantité et de la qualité de
l'entraînement, l'utilisation de méthodes et moyens d'entraînement trop exclusifs ou l'accumulation de
compétitions avec des intervalles de récupération insuffisants.
3- Prévention nutritionnelle
Une alimentation parfaitement équilibrée, et surtout adaptée au type d'effort demandé à l'animal et au
stade d'entraînement ou de compétition, contribue grandement à prévenir l'émergence de pathologies
métaboliques, osseuses, musculaires et tendineuses.
L'activité physique entraîne une usure accrue de la machine animale, le taux de renouvellement des
constituants cellulaires s'accélérant ; de plus, la surcharge d'entraînement et de compétitions est
inductrice de phases anémiques. Dans ces conditions, le maintien à un taux élevé de l'approvisionnement
protéique du chien s'impose. Par exemple, l'huile de saumon améliore la perméabilité membranaire à
l'oxygène et la déformabilité des globules rouges. La chondroïtine contribue grandement à la bonne qualité
des cartilages articulaires.
4- Prévention par l'échauffement avant l'effort
L'échauffement se compose d'exercices qui permettent d'obtenir un état optimal de préparation psycho
physique et motrice de l'animal. Il sert à prévenir de nombreuses blessures en :
- augmentant la fréquence cardiaque
- augmentant la pression sanguine
- augmentant le volume sanguin en circulation
- diminuant la viscosité musculaire
- améliorant la température de l'organisme
- amélioration des processus neuromusculaires
5- Prévention par la récupération après l'effort
Physiologiquement, l'approche systématique actuelle de l'explication du phénomène de fatigue met en cause
les éléments suivants :
- épuisement des réserves énergétiques
- diminution des activités enzymatiques par acidose métabolique
- perturbation dans le métabolisme hydrique et électrolytique
Parmi les différents moyens de récupération, il faut faire une distinction entre les moyens actifs (retour au calme) et passifs (massages, prise en charge par un ostéopathe, stretching..)
6- Intérêt de l'ostéopathie
Tout ce dont nous avons parlé ci dessus nous montre l'importance de la prise en charge ostéopathique du
chien sportif. En tout état de cause seul un ostéopathe peut déceler les lésions musculo-squelettiques et
ostéo-articulaire chez votre animal. Comme un athlète, votre chien aura de meilleures compétences
physiques s'il est suivi par un ostéopathe régulièrement.
A l'ISMOA, nous apprenons dès la première année à nos élèves à observer les systèmes de compensations sur
les chiens sportifs. Souvent dotés d'une musculature importante ou tonique, voir les deux, les lésions
articulaires peuvent passer inaperçues.
Clémence Gonzalez, Ostéopathe D.O et responsable pédagogique ISMOA.