
Il faut d’abord déterminer la définition d’une mauvaise main...
Dans le langage hippique courant, une mauvaise main peut être attribuée non seulement
à un cavalier mais également à un driver ou à un meneur.
Commençons par la deuxième catégorie composée du driver ou meneur, par définition
“ assis“ et par conséquent sans utilisation de ses jambes.
Nous éliminons d’emblée le travail aux “longues rênes “ qui fera partie d’une autre étude.
La “mauvaise main“ peut être à son tour être chronique ou aléatoire...
L’aléatoire dans ce cas présent provoquera des lésions du rachis cervical, associées ou
non à des lésions d’ATM ainsi que de la charnière cervico thoracique .
Pourquoi ?
Uniquement parce que son action sera “intempestive“ et en général vive, voir
“ méchante“ . Le mouvement étant bref et souvent puissant, il en sera court dans
l’amplitude et ne touchera que par voie de conséquence les articulations les plus proches
du point d’intervention de cette main cad la bouche du cheval.
Il est bien évident qu’une action extrême de la main dans une action rapide voir très
rapide du cheval entrainera d’autres lésions mécaniques au niveau du rachis à analyser
ultérieurement.
La chronique provoquera quant à elle non seulement les lésions citées précédemment,
d’amplitudes différentes, mais également des suites mécaniques pouvant se terminer à la
racine d’un ou plusieurs membres et surtout touchant tout le rachis.
Comme son nom l’indique, son action mal à propos dans la bouche du cheval et ceci de
façon régulière, violente ou non, ne fera qu’installer un système de lésions-
compensations essayant tant bien que mal de s ‘équilibrer jusqu’à la rupture de ce même
système conduisant à une non utilisation sportive ou laborieuse du cheval.
Arrivons maintenant au cavalier...
Cavalier qui utilise ( en principe ) non seulement ses mains mais également ses jambes et
son assiette, cad le poids de son corps.
Et là, les cas de figures sont nombreux...
Jambes sans mains et mains sans jambes...telle est la question !
Nous allons simplifier par gain de temps en prenant pour étude de cas un cavalier
sachant utiliser ses jambes et son assiette .
Pour celui qui ne disposerait pas non plus de ces facultés, nous lui conseillerons dans
l’interêt du cheval de passer à une autre activité...
Dans le cadre d’une “mauvaise main“ aléatoire, le cheval monté présentera donc les
mêmes lésions que celles citées plus haut, les jambes et l’assiette du cavalier venant “
protéger “ ( tels les brancards pour le cheval attelé ) les éléments mécaniques situés à
partir du garrot et comprenant les membres.
Pour la mauvaise main chronique, nous serons dans le même cas de figure que pour le
cheval attelé avec toutes fois des suites mécaniques bien évidemment différentes de part
les multiples activités même du cheval monté mais touchant toutes la charnière lombo
sacré .
L’installation du système lésions-compensations mettra plus de temps à s’installer dans
ce cas mais s’installera quand même sans corrections appropriées .
Ces corrections passeront obligatoirement par un réajustement ostéopathique , un
apprentissage du cavalier et une rééducation à mettre en place quelques temps.
A l’ISMOA, nous apprenons à nos étudiants non seulement toutes ces suites mécaniques
et leurs corrections mais également la façon de leurs survenues d’une manière pratique
par l’enseignement de toutes les activités équestres et hippiques proposées par des
professeurs hautement diplômés et reconnus professionnellement internationalement.