1- Rappel anatomique et biomécanique :
Le jarret est composé de 5 articulations (comparable à la cheville chez l’homme)
reliées entre elles par de nombreux ligaments, muscles et tendons...
Deux sont principales: la tibio tarsienne et la sous astragalienne.
Elles sont hyper-spécialisées dans les mouvements de flexion/extension donc, de
l’amortissement en premier et de l’extension en second.
Il est bien évident que cet ensemble peut donc
être, au cours d’une activité sportive ou non, le
siège de lésions Ostéopathiques multiples
mais également de lésion cette fois ci
anatomiques plus importantes, tel que de
l’Ostéochondrose ou de l’arthrose (appelée
« Eparvin » dans le cas présent) .
Il est intéressant de noter qu’une lésion
Ostéopathique mineure sur un jarret sain
pourra si elle perdure entrainer un processus
inflammatoire local, dégénérant notamment à
plus ou moins long terme en arthrose.
D’un traitement rapide, facile et durable par l’Ostéopathie au début, l’absence de
correction(s) entrainera un processus de traitement(s) vétérinaire(s) plus long,
souvent aléatoire et subséquemment couteux...
A l’ISMOA, nos étudiants apprennent à déceler ces lésions Ostéopathiques pour
ainsi en prévenir leurs conséquences néfastes en les réduisant par manipulations.
2- Signes de dysfonction d’une ou de plusieurs articulations du jarret du cheval:
- Boiterie d’un postérieur, intermittente ou continue, en ligne droite ou sur un cercle, indépendamment de la nature du sol .
- Les changements de comportement comme le refus de sauter, des ruades inhabituelles ou une certaine agressivité à l’approche des postérieurs, notamment à la ferrure .
- La baisse de performance, la perte de détente sur les barres ou (et) la perte de vitesse souvent associée à une modification des allures .
- Le cheval trébuche de l’avant , ceci sera d’ailleurs l’objet d’un autre article, mais peut avoir également des difficultés à reculer suivant une ligne droite .
- Posture adaptative visant à soulager le(s ) jarret(s ) en se mettant sur un pied ou en éloignant le ou les postérieurs vers l’arrière .
3- Les causes de ces douleurs et dysfonctions sont diverses...
Très souvent on observera de mauvais aplomb d’origine, ce qui entraînent une
fatigue de l’articulation avec usure précoce ou la fragilise simplement, entrainant
nos fameuses lésions Ostéopathiques citées précédemment.
D’autre part, la discipline pratiquée, le type d’entraînement, la durée et l’intensité
de l’effort demandé auront une grande part de responsabilité dans la survenue des
problèmes soulevés plus haut.
4- Comment éviter ou minimiser ces problèmes ?
En premier, l’identification du ou des problèmes sera primordial pour la conduite à
tenir ensuite...
Consulter l’OSTÉOPATHE dés les premiers signes, aussi ténus soient ils, pour
identifier s’il s’agit d’une pathologie propre au jarret ou s’il est plutôt question de
compensation qui oblige le jarret à être “sûr sollicité “ (le travail sur d’éventuelles
compensations à distance pourra être bénéfique).
Ce dernier saura référer au vétérinaire pour examen complémentaire et traitement
médical adapté si le besoin s’en fait sentir ou au maréchal ferrant pour une
éventuelle correction d’aplomb, voir une ferrure orthopédique provisoire ou
permanente si les circonstances le demandent.
A l’ISMOA, toutes les phases citées plus haut, de l’anatomie, la physiologie, la
biomécanique, en passant bien sûr par la clinique et l’anatomo - pathologie, au
traitement, qu’il soit Ostéopathique, Allopathique ou Orthopédique, sont
enseignées avec rigueur et précisions durant les cinq années du cursus de
l’étudiant.
La clinique et l’apprentissage du diagnostic Ostéopathique seront enseignées de
pair avec les techniques Ostéopathiques , l’ensemble portant le nom de Médecine
comme notre nom l’indique : Institut Supérieur de Médecine en Ostéopathie ...